Edouard Elvis Bvouma - A la guerre comme à la Game Boy - Le jeune caporal Boy Killer se réveille, encore un peu
groggy de tout ce qu'il a pris la veille, et apprend par la radio que la guerre
est finie. Le camp s'est vidé durant la nuit, le Commandant et ses guerriers
ayant fui, sans doute par peur des représailles ou d'une condamnation pour la cruauté
avec laquelle ils ont sévi dans la région. Il ne reste à ses côtés que sa
kalache et une jeune fille étalée dans les herbes qui ne veut plus bouger
depuis que le Commandant s'est intéressé à elle de trop près. Pour la décider à
le suivre avant l'arrivée des Casques Bleus, il lui raconte sa vie, une vie
qu'il présente comme une sorte de jeu vidéo dont chaque protagoniste serait un
personnage de film ou de BD. Au fil du discours, on comprend mieux comment cet
enfant, qui quelques années auparavant dévorait des bandes dessinées à longueur
de journées dans une petite famille paisible, s'est mué en redoutable
"Révolo". Entrée en fanfare pour Edouard Elvis dans notre catalogue avec un texte qui a déjà été primé à plusieurs reprises, lu à Avignon et dans d'autres lieux, mis en onde par RFI et bientôt par Radio France. Encore une histoire d'enfant-soldat mais traitée avec distance intéressante et une langue originale. Cerise sur le gâteau : il s'agit de notre premier auteur camerounais.
A conseiller vivement à la lecture des lycéens. Disponible à la traduction en toutes langues.
Prix 2016 de l'Inédit d'Afrique et Outremer Prix 2016 SACD de la Dramaturgie francophone
Le deuxième volet, La poupée barbue, à paraître début 2018, a reçu le Prix Théâtre RFI 2017.
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